Radiographie standard de hanche,
profil chirurgical (d’ARCELIN)
Indications :
Étude des éléments squelettiques et des
parties molles de l'articulation coxo-fémorale. Contexte traumatique,fracture
du col du fémur.
Etape préparatoire :
Interrogatoire, examen clinique, dossier radiologique antérieur.
Radiographie préalable du bassin de face presque toujours nécessaire.
Requis diagnostiques
Visualisation
Eléments squelettiques, contenu de l'excavation pelvienne,
parties molles latérales.
Reproduction critique
Ligne graisseuse péri articulaire et péri trochantérienne.
Harmonisation de l'opacité du bassin.
Description de la procédure et paramètres
techniques
Préparation et position du
patient
Préparation du patient : Ablation de tout objet métallique.
Position du patient : Le patient est en position couchée,
sur table d'examen ou brancard, main sur la poitrine. Autre membre "effacé"
vers le haut (cuisse verticale) ou vers le bas.
Description de la procédure
Rayon directeur horizontal faisant 45° avec l'axe de la cuisse.
Point de centrage : milieu de la racine de la cuisse sur sa face
interne
Critères de champ :
-
en haut : milieu de l'aile iliaque
-
en bas : petit trochanter et diaphyse fémorale
-
en dedans : symphyse pubienne
-
en dehors : grand trochanter
Paramètres techniques
- Suspension plafonnière (ou tube) libre
- Générateur triphasé ou haute fréquence
de tension maximum 150 kV
- Taille du foyer :1,3mm
- Filtration totale : 3mm Al équivalent
- Distance foyer/film 1 à 1,10 m
- Grille antidiffusante fixe
- Couple écran/film approprié : écran rapide ou
très rapide type 400 ou 800
- Champ de vue est de 20 à 30cm.
Le champ de vue est adapté à la corpulence du sujet examiné,
et peut donc être plus petit que la dimension du support d'image
(cassette avec film, cassette numérique, capteur)
- Tension au bornes du tube : 70 à 90 kV.
- Intensité : 75 mA.
- Contrôle automatique de l'exposition peut-être utilisé
avec 1 cellule.
- Temps d'exposition est de l'ordre de 0,5 seconde
- Dans tous les cas la charge ne doit pas excéder 150 mAs (écrans
normaux) ou 75 mAs (écrans rapides)
Optimisation des doses délivrées
Grandeurs dosimétriques caractérisant
l’examen
Pour quantifier l’irradiation délivrée au patient
au cours de cet examen, pour chaque incidence, on considèrera comme
grandeurs dosimétriques
-
la dose à l’entrée du patient (DE), sur l’axe du faisceau,
en mGy, pour une exposition,
-
le produit dose * surface, (PDS) en Gy.cm², pour chaque exposition
et/ou pour l’examen complet.
Niveaux de référence
diagnostiques
Il n’existe pas, à l’heure actuelle, de niveau de référence
spécifique à ce protocole proposé par la Commission
Européenne.
Rappelons à titre indicatif que la dose à l’entrée
(DE) de référence pour une radiographie standard du rachis
lombaire de profil est de 30mGy.
Influence de la technique sur la dose
délivrée
La première étape pour réduire les doses consiste
à limiter, pour chaque patient, le nombre d’expositions aux seules
incidences nécessaires pour répondre aux requis diagnostiques.
Dans une deuxième temps, il est possible de diminuer l’irradiation
sans nuire à la qualité de l’image en optimisant certains
paramètres .
Modification des paramètres
d’acquisition :
- Une augmentation de la filtration additionnelle entraîne
une diminution de la DE (donc également du PDS).
- Une augmentation de la tension entraîne une diminution
de la DE (donc également du PDS). Dans l’intervalle recommandé,
il est conseillé de sélectionner la tension la plus élevée
compatible avec la qualité de l’image requise.
- Une augmentation de la distance foyer-film diminue la
DE. Pour que cette diminution se traduise au niveau du PDS, il faut simultanément
réduire l’ouverture du diaphragme (garder la même surface
de champ au niveau du patient).
- Quand la charge (mAs) augmente, la dose, et donc le
PDS,augmente proportionnellement.
- Pour une DE donnée, le PDS est proportionnel
à l’ouverture du diaphragme : quand on passe de (30*40cm²)
à (24*30cm²), le PDS diminue de 60%.
Modification des détecteurs
:
On peut espérer une diminution de l’irradiation par modification
des détecteurs (écrans radioluminescents à mémoire,
capteurs plans) à condition que le changement de détecteur
s’accompagne d’une révision des paramètres d’acquisition
entraînant une baisse des doses délivrées.
Conditions particulières
- Radiographie en abduction dans la variante "chirurgicale" en salle
d'opération
- Coxométrie selon la technique de MAGILLIGAN.